1. L’enseignant de l’ÉLM enseigne une vérité qui se dérobe à
la conscience des élèves, il élucide le rapport du sujet à la
vérité.
2. Le désir de transmettre un savoir psychanalytique fait face
au désir de savoir un savoir psychanalytique des élèves. Les deux
protagonistes occupent une position tendant au dévoilement dans
leur recherche de la vérité du désir, de leur propre désir.
Nous voyons bien là que la transmission d’un savoir analytique
par l’enseignant n’a pas pour visée la formation de techniciens
de la psychanalyse, mais qu’elle se situe plutôt au niveau d’une
mise au travail “ constante ” portant d’abord sur les écrits freudiens
et lacaniens, puis sur le dévoilement rendu possible par l’analyse
et par la réflexion sur le savoir du champ psychanalytique.
Pour qu’il y ait mise au travail “ constante ” et pour ne pas
tomber dans la technicité (afin de ne pas réduire le psychanalyste
à un objet), nous devons considérer l’enseignant comme le transmetteur
d’un savoir non fini, de fait jamais fini (puisqu’il n’y a pas
de vérité qu’on puisse dire toute [...]. La vérité ne sert à rien
qu’à faire la place où se dénonce ce savoir). Cela laisse place
non plus à Un savoir mais à des savoirs qui s’entendent (ouir),
qui se disent, se réfléchissent, se travaillent et s’écrivent.
Il y a donc une part d’invention dans ce travail à faire par l’élève
qui reçoit cet enseignement.
Pour laisser place à l’invention, la parole de l’enseignant tend
à laisser agir le logos ou le signifiant rendant ainsi possible
la formation d’un sens. Il s’agit donc pour l’enseignant de parler
d’une parole qui parle à la place de l’homme et qu’il faut ouir
pour en restituer le sens.